Il s’agit en fait d’un phénomène lumineux qui se caractérise par le déploiement dans le ciel nocturne de voiles colorés avec une prédominance de nuances vertes. Un événement naturel qui est dû à l’interaction des particules chargées de vent solaire et de haute atmosphère. En clair, le vent solaire percute les molécules de l’air, et transforme son énergie en lumière à leur contact. Elles se manifestent d’autant plus si l’activité solaire est en effervescence.
Les Inuits pensaient que le ciel était un énorme dôme empli de trous, par lesquels les esprits des morts pouvaient rejoindre les zones célestes, grâce à des torches (les aurores boréales) allumées par ceux qui les attendaient déjà au Paradis. Elles sont étroitement liées aux sciences occultes, et il n’est pas rare que les parents racontent aux enfants un peu disciplinés que s’ils restent tard dehors le soir, les aurores les enlèveraient pour leur couper la tête et jouer au ballon avec.
Si elles ont été observées en Islande depuis toujours, alimentant ainsi les légendes locales, ce n’est qu’à partir du 17e siècle que l’on en fait une analyse plus approfondie et que l’on commence à s’y intéresser. La plus spectaculaire pour l’époque a lieu dans toute l’Europe en 1716.
À force d’être étudiées, les astronomes découvrent qu’elles apparaissent en fonction du magnétisme de la terre exacerbé en un point précis. Les progrès techniques et la conquête de l’espace permettront d’en apprendre un peu plus sur elles.
Les satellites en orbite ramènent des images très claires et détaillées des aurores boréales encerclant de leur lumière émeraude, les bords du globe terrestre en ses pôles les plus sujets à les voir apparaitre.
Fréquentes entre le 65e et le 80e degré de latitude nord, elles sont très visibles en Islande et attirent ici amoureux de la nature et de la carte du ciel. De nombreux circuits touristiques sont organisés au départ de la capitale Reykjavík ou d'Akureyri au Nord, menant dans des lieux éloignés des côtes, où il est possible de dormir dans des refuges de montagne, et d’admirer la nuit, les aurores boréales évoluer sous la voute céleste. Avec des conditions météorologiques idéales, la magie opère et le ciel décline des nuances absolument magnifiques. Quand elles apparaissent telles des draperies phosphorescentes, le ciel est le plus souvent dégagé et très sombre. Dans un univers minéral et silencieux, en des sites absolument reculés, le ballet peu commencer à la fois immensément loin, et tout proche. Ils sont nombreux à venir ainsi ressentir une vive émotion, en plein cœur du parc national Thingvellir, avec toujours l’impression d’assister à quelque chose de magique qui dépasse tout entendement même si des données scientifiques éclaircissent parfaitement les mystères des aurores boréales.
L’Islande offre ainsi le plus beau des spectacles de la nature.